Livret A, PEL : quand le gouvernement s'attaque à l'épargne

    [fa icon="calendar"] publié le Sep 15, 2017 12:00:00 AM, écrit par Arva Fajele Abasse

    Emmanuel Macron veut réinjecter de l'argent dans l'économie réelle et sa stratégie pour l'épargne en 2018 va totalement dans ce sens. Le gouvernement s'attaque en effet à tous les produits d'épargne : gel du taux du livret A, taxation des plans d'épargne logement et des plus gros contrats d'assurance vie.

    1. Les PEL et les gros contrats d'assurance-vie taxés à 30 %

    Décourager l'épargne avec plus de taxes et moins d'intérêts à la clé : c'est ce qu'a décidé le nouveau gouvernement pour 2018.

    D'abord, grâce à une offensive sur le plan épargne logement (PEL) : aujourd'hui taxé à 15,5% pendant 12 ans, le PEL sera soumis à une taxe de 30% dès la première année pour les nouveaux contrats dès janvier. C'est une mesure qui risque bien de faire fuir les épargnants : net d'impôt, un PEL ouvert en 2018 ne rapportera plus que 0,7 % par an, soit moins que le Livret A.

    Même traitement pour l'assurance-vie avec une taxation qui grimpe à 30% pour les  contrats de plus de 150 000 euros.

    2. Gel du livret A à 0,75% pendant 2 ans

    Le taux du livret A est lui gelé à 0,75% pour deux ans. Une décision politique alors que son rendement est aujourd'hui inférieur à la hausse des prix. "L'épargne réglementée et sans risque est la mal-aimée du gouvernement, car elle coûte un peu d'argent à l'Etat et parce qu'il estime que les bons pères de famille doivent placer leur argent auprès des entreprises", déplore François Carlier, délégué général de l'association de consommateurs CLCV, qui dénonce un "signal punitif".

    3. Orienter l'argent des Français vers les entreprises

    L'objectif du gouvernement à terme est d'orienter l'argent des Français vers les entreprises. Un pari risqué selon Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Epargne. "Le gouvernement fait le pari de changer le comportement d'épargne des Français. Le risque c'est qu'ils prennent peur et préfèrent laisser dormir leur argent sur leur compte courant". Au total, près de 430 milliards d'euros dorment sur les comptes courants alors même que l'épargne salariale augmente : ainsi, 16,9 milliards d'euros* ont été versés en 2015 par les entreprises au titre des dispositifs de participation, d'intéressement ou d'épargne salariale.

    Plus que jamais, l’épargnant doit se tourner vers d’autres placements s’il veut trouver du rendement. Dans cette optique, le crowdlending peut être une solution : le financement participatif par le prêt rémunéré propose une rentabilité de 7,60% en moyenne** et offre une alternative sérieuse et viable aux placements règlementés. En plus, il devrait plaire au gouvernement, puisqu'il permet d'injecter l'épargne des français directement dans l'économie réelle !

    *Selon une étude de la Dares, rattachée au ministère du Travail.
    **Source : Credit.fr

    Catégories: Credit.fr, Financement participatif, Entreprise

    Arva Fajele Abasse

    écrit par Arva Fajele Abasse