Les grandes entreprises
En cas de besoin, les grandes entreprises auront la possibilité de se tourner vers le marché :
- soit par des augmentations de capital
- soit par de nouvelles émissions de dette
Petit bémol, ces dispositifs ont un coût, tant technique que juridique. Pour y remédier, et ce dans certaines entreprises à actionnariat public, l’Etat pourrait intervenir (ex: Air France-KLM avec un prêt direct de 3 milliards d’euros).
Dans cette optique, le gouvernement prévoit une enveloppe de 20 milliards d’euros via son compte d’affectation spéciale de l’Etat (compte géré par l’Agence des participations de l’Etat, APE).
ETI et PME
Les entreprises ETI et PME pourraient bénéficier de différents dispositifs :
- un amortissement dans le temps de la dette
- un apport de moyens supplémentaires par les actionnaires existants
- des acteurs de capital-investissement
Le gouvernement français travaille également sur “des solutions de prêts participatifs et d’obligations convertibles”, indique Bruno Le Maire.
Ces outils agissent sans réduire la part du capital détenue par les actionnaires existants. La Banque de France préconise que “néanmoins, les risques pris soient correctement rémunérés”.
TPE et micro entreprises
Les dispositifs les plus simples envisagés par la Banque de France sont :
- intensifier les annulations de charges sociales et fiscales
- effacer partiellement certaines dettes
- allonger les prêts garantis par l’Etat: cette dernière option est encore en pourparlers avec les banques afin de rassurer les entreprises sur ces futurs taux d'intérêt
L’Etat ne doit pas être le seul à intervenir
Mais, en dépit de ces annonces étatiques, une intervention du secteur financier privé semble inévitable. Le Conseil d’analyse économique qui épaule le gouvernement dans les décisions, estime que “pour les PME et TPE, la décision serait entièrement déléguée aux banques, que ce contrat incitatif transformerait en agents de l'intérêt public”.
Enfin, le gouvernement a annoncé la création d’un fonds d’investissement de 630 millions d’euros pour les PME et ETI du secteur aéronautique, abondé à la fois par :
- Bpifrance
- de grands groupes du secteur
- et notre maison mère, Tikehau Capital
Le financement participatif s’encadre ainsi parfaitement dans ce nouveau paysage économique dessiné par nos instances gouvernementales ! Vous aussi, devenez un agent de l’intérêt public !
Source : latribune.fr ; challenges.fr