La France entre en récession

    [fa icon="calendar"] publié le Apr 10, 2020 12:00:00 AM, écrit par Quentin Martel


    💡 Qu’est ce que la récession ?

    La récession intervient lorsque l’activité économique baisse pendant plus de six mois consécutifs. Quand la récession s’intensifie et s’installe dans le temps, on parle de dépression, comme ce fut le cas aux Etats-Unis avec la “Grande Dépression” des années 1930. 


    ↘️ La France en récession ? 

    Au quatrième trimestre de l’année 2019, le PIB avait chuté de 0,1 % selon les dernières données de l’institut national des statistiques, l’Insee. La France est donc “techniquement” en récession. 

    La baisse de l’activité se chiffre à presque un tiers (-32 %) par rapport à la normale sur la dernière quinzaine de mars, toujours selon les dires de la Banque de France, et selon une enquête réalisée auprès de 8 500 entreprises. 

    Il s’agit de la plus mauvaise performance de l’économie française depuis 1945 ! Pour retrouver pareille baisse, il faut remonter à 1968, le PIB chutait alors de 5,3 %…

    A chaque quinzaine de jours de confinement correspond une baisse de 1,5 % du PIB sur un an, estime la Banque Centrale française. Pour autant, celle-ci enjoint à ne pas en tirer trop rapidement de conclusions, car l’intensité des effets du confinement sur le PIB peut évoluer à mesure qu’il s’allonge. 

    Les secteurs qui ont connu les plus fortes pertes d’activité sont, sans surprise, le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration. 


    📉 Une perte brutale d’activité

    En moyenne, les services marchands et les entreprises ont connu 6 jours de fermeture exceptionnelle, contrairement à la restauration et aux entreprises d’hébergement qui, eux, ont connu 14 jours et 13 jours de fermeture. 

    Les entreprises qui, pour le moment, s’en sortent le mieux sont les services aux entreprises, qui ne comptabilisent que 1 à 3 trois jours de fermeture. 

    Quant à l’industrie, elle est durement touchée. En moyenne, les sites de production ont tourné à 56% de leur capacité en mars, contre 78 % en février. Cette différence s’explique par les 5 jours imposés de fermeture exceptionnelle. Plus spécifiquement, l’industrie automobile a vu sa production chuter à 41 %, et 46 % dans l’industrie métallurgique.


    🔵⚪🔴 La France est-elle la seule à être concernée ?

    Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), cette baisse mensuelle sera la plus forte jamais enregistrée dans la plupart des grandes économies, notamment en Allemagne où la croissance va se contracter d’environ 10 % d’ici au deuxième trimestre. 

    Le Premier Ministre Edouard Philippe évoque l’impact “massif” et “brutal” d’un choc économique sans que personne ne puisse vraiment le mesurer. 


    😇 Une lueur d’espoir ? 

    Tout n’est pas perdu ! “Les mesures du chômage partiel absorbent le choc”, nous rassure Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des Conjonctures Économiques (OFCE) : “En ce moment, les ménages constituent une masse d’épargne importante, qu’ils pourront dépenser à la levée du confinement”. 

    Plus encore, il est à noter que l’épidémie de Coronavirus décélère. En effet, les entrées en réanimations sont en baisse, et depuis le 1er avril, le nombre de nouveaux lits nécessaires est chaque jour un peu moins élevé que la veille. Si les Français maintiennent le confinement, la sortie de crise s’amorcera progressivement, et c’est toute l’économie française qui pourra repartir de plus belle !

     

    Source : lci.fr ; lepoint.fr ; ouest-france.fr

    Catégories: Economie, Société

    Quentin Martel

    écrit par Quentin Martel