[Baromètre KPMG] La finance alternative poursuit sa forte progression en France

    [fa icon="calendar"] publié le Oct 5, 2018 12:00:00 AM, écrit par Louis de Champs

    Perçue au départ comme une simple mode, l'économie collaborative semble s'ancrer durablement dans le quotidien des Français. Tous les secteurs se transforment au profit du C2C : le consumer to consumer, littéralement "consommateur à consommateur". Et la finance ne semble pas être épargnée. Les intermédiaires se réduisent, favorisant des liens plus directes et concrets. Revenons ensemble sur le Baromètre du crowdfunding en France établi par KPMG.

    la finance participative toujours en plein boom
    malgré des disparités

    La finance participative continue son envol avec une croissance soutenue. Si l'on rassemble l'ensemble de ses composantes (financement participatif, fonds de prêts aux entreprises, prêts à la consommation, cagnotte en ligne, etc), le secteur a connu une croissance de 56% entre le S1 2017 et le S1 2018, atteignant 621,4M€ de fonds collectés fin juin.

    La tendance est particulièrement impressionnante concernant les fonds de prêt en ligne aux entreprises. Atteignant 159,5M€, ils ont connu une hausse spectaculaire de 150% ! Même constat pour les cagnottes en ligne dont les collectes ont augmenté de 50%. En revanche, concernant le financement participatif, catégorie à laquelle appartient Credit.fr, la hausse est plus discrète : "seulement 36%".

    Mais en regardant plus en détails l'évolution de ce segment, il ressort tout de même que le prêt rémunéré connait une forte croissance de 76%, passant de 79M€ à S1 2017 à 139M€ à S 2018. D'ailleurs, souvenez-vous début juillet, nous revenions déjà sur nos propres chiffres de 2018, très encourageants. Seule ombre au tableau, l'investissement en capital (ou crowdequity) est la seule typologie de fonds à connaître une baisse.

    Si l'on s'attarde ensuite sur la nature des projets, sans surprise, les TPE/PME/ETI rassemblent 73% des projets financés en volume. Les entreprises de l'Economie Sociale et Solidaire ne comptent paradoxalement que 14% des projets financés. Au même titre, la répartition sectorielle des collectes se fait en faveur du secteur économique à hauteur de 166M€, tandis que le secteur social et culturel ne rassemble que 43M€.

    On remarque ainsi que si finance participative il y a, elle est particulièrement tournée vers l'économie et dans une moindre mesure vers des projets de type humanitaire, culturel ou éducatif. Peut-on donc parler d'un réel intérêt des français pour un financement de l'économie plus direct et transparent ? Les mesures incitatives de la part du gouvernement porteraient-elles leurs fruits ?

    Quelles sont, selon vous, les raisons d'un tel engouement ?



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    Catégories: Financement participatif, Société

    Louis de Champs

    écrit par Louis de Champs