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🤖 Portrait-robot du dirigeant de demain

Rédigé par Admin | Feb 14, 2019 11:00:00 PM

Quelles sont les attentes de la nouvelle gĂ©nĂ©ration de cadres dirigeants dans l’entreprise ? C’est la question que s’est posĂ©e le cabinet de recrutement Boyden, et qui a motivĂ© une toute nouvelle Ă©tude* rĂ©alisĂ©e par l’Ifop dĂ©but mars et rĂ©vĂ©lĂ©e hier matin.

Malgré les transformations permanentes qui façonnent le paysage économique, dans un monde ou tout s’accélère, les jeunes cadres gardent le moral. Au regard de ce sondage, ils semblent globalement satisfaits de leur situation professionnelle (pour 82 % d’entre eux) et assez optimistes en pensant à l’avenir. Plus que leurs aînés, qui sont en moyenne 10 % moins positifs à ce sujet. Et les récents changements survenus à la tête du pays n’y sont pas pour rien. En effet, 68 % des cadres interrogés estiment que le nouveau gouvernement va favoriser la transformation des entreprises françaises.

Ils sont d’ailleurs 82 % Ă  affirmer que leur entreprise se transforme actuellement. Des changement perçus de manière plutĂ´t positive : pour la moitiĂ© des rĂ©pondants, ils reprĂ©sentent une nĂ©cessitĂ©, voire mĂŞme une opportunitĂ©. Et près d’un tiers y voit une source de crĂ©ativitĂ©. NĂ©anmoins, une partie d’entre eux reste sceptique, mĂ©fiante voire inquiète au regard de ces transformations – en particulier les cadres du secteur public.

« Si les changements actuels semblent plutĂ´t d’ordre digital, les personnes interrogĂ©es sont plus concernĂ©es par les aspects humains Â»

On constate toutefois un vrai dĂ©calage entre les transformations qui surviennent actuellement dans l’entreprise et les attentes des jeunes cadres. Si les changements actuels semblent plutĂ´t d’ordre digital, les personnes interrogĂ©es sont, quant Ă  elles, plus concernĂ©es par les aspects humains. Elles aimeraient notamment voir une Ă©volution des modes de rĂ©munĂ©ration des salariĂ©s, des styles de management, de la formation ou encore du dĂ©veloppement collaboratif. Elles sont Ă©galement sensibles au rythme auquel les dĂ©cisions sont prises dans l’entreprise et Ă  l’organisation du temps de travail.

Et pourquoi, dans ce cas, ne pas être eux-mêmes leaders et acteurs de ces mutations ? C’est une idée envisagée par 53 % d’entre eux, qui souhaitent accéder à des fonctions de direction, au sein de leur entreprise ou en créant leur propre structure. Sans surprise, la transformation qu’ils imaginent alors, en tant que dirigeant, est orientée vers l’humain et la performance de leurs collaborateurs. Ils citent en priorité l’évolution des styles de management, le collaboratif et le développement des compétences. En revanche, seuls 21 % d’entre eux citent désormais les modes de rémunération des salariés comme une priorité.

« Le dirigeant de demain semble ĂŞtre ambassadeur d’un projet commun Â»

Au regard de ce sondage, le dirigeant de demain semble ĂŞtre ambassadeur d’un projet commun. Il est capable de s’entourer de personnes expertes, qu’il manage avec empathie, et peut prendre des dĂ©cisions rapidement, pour agir vite. Il incarne Ă©galement les valeurs et la culture de l’entreprise, et sait prendre des risques dans un contexte business complexe et en perpĂ©tuelle Ă©volution. Autres caractĂ©ristiques : il se donne le droit Ă  l’erreur, et place l’humain au centre de son management – il est d’ailleurs particulièrement sensible Ă  l’équilibre entre vie professionnelle et vie privĂ©e. Les entreprises de demain sauront-elles alors mieux concilier performance et bien-ĂŞtre des employĂ©s ? L’avenir nous le dira…

*Cette étude a été menée via la méthode des quotas, auprès d’un échantillon de 801 cadres dirigeants âgés de 35 à 45 ans, issus d’un échantillon global de 2870 personnes, représentatif des cadres actifs au sein d’entreprises de 50 employés et plus.

Pauline Capmas-Delarue